Les Cayes
Un Jardin Botanique pour un Tourisme écologique
Avr 22, 2016
Photographies par Georges H. Rouzier / Challenges
Photographies par Georges H. Rouzier / Challenges
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A peine à plus d’un kilomètre de la ville des Cayes, le seul jardin botanique d’Haïti s’affirme peu à peu comme l’une des plus grandes destinations touristiques du Sud. Cet espace ambitionne de conserver des plantes natives et endémiques du pays pour les générations futures.
Il y a quelques jours aux Cayes, se tenait l’un des plus grands rassemblements religieux du pays à la Mission évangélique baptiste du Sud d’Haïti. Pour se recueillir un peu, quatre jeunes filles originaires de la commune de l’Asile dans les Nippes quittent l’événement et viennent admirer le charme du jardin botanique des Cayes. « J’en suis à ma deuxième visite ici », déclare Méonard, souriante, assise sous un carambolier. Çà et là, des têtes apparaissent et disparaissent dans les espaces verts touffus du jardin botanique. Chaque groupe de visiteurs se fait accompagner d’un guide qui explique les parties du jardin et renseigne sur les plantes qui s’y trouvent.
Un patrimoine écologique
Ici, on rencontre les plantes natives comme les raisins de mer et l’akee, des plantes toxiques comme les lauriers ; là, une collection de palmes, des plantes traditionnelles non natives comme la sapotille, la cayemitte, des mapous et des cactus. Sous une serre, on cultive des plantes endémiques et des plantes en voie de disparition. Il y a aussi des plantes médicinales et aromatiques comme la mélisse, le basilic et l’anis. Il existe même un espace naturel où il est interdit de faire du bruit en passant afin de ne pas déranger les animaux dans leur habitat naturel.
Il y a quelques jours aux Cayes, se tenait l’un des plus grands rassemblements religieux du pays à la Mission évangélique baptiste du Sud d’Haïti. Pour se recueillir un peu, quatre jeunes filles originaires de la commune de l’Asile dans les Nippes quittent l’événement et viennent admirer le charme du jardin botanique des Cayes. « J’en suis à ma deuxième visite ici », déclare Méonard, souriante, assise sous un carambolier. Çà et là, des têtes apparaissent et disparaissent dans les espaces verts touffus du jardin botanique. Chaque groupe de visiteurs se fait accompagner d’un guide qui explique les parties du jardin et renseigne sur les plantes qui s’y trouvent.
Un patrimoine écologique
Ici, on rencontre les plantes natives comme les raisins de mer et l’akee, des plantes toxiques comme les lauriers ; là, une collection de palmes, des plantes traditionnelles non natives comme la sapotille, la cayemitte, des mapous et des cactus. Sous une serre, on cultive des plantes endémiques et des plantes en voie de disparition. Il y a aussi des plantes médicinales et aromatiques comme la mélisse, le basilic et l’anis. Il existe même un espace naturel où il est interdit de faire du bruit en passant afin de ne pas déranger les animaux dans leur habitat naturel.
Le jardin botanique des Cayes veut
conserver les espèces natives et endémiques du pays tout en développant
la culture vivrière et maraîchère. Sur ses huit hectares de terres, 500
plantes natives ou exotiques et 25 plantes endémiques sont ainsi
préservées. D’ici 2017, cette superficie sera doublée et des jardins
périphériques seront créés à défaut de trouver davantage de terrains
adjacents disponibles.
William Cinéa, fondateur du jardin botanique des Cayes.
« Un jardin botanique est une
institution scientifique qui travaille dans la recherche et la
conservation. C’est aussi un espace de tourisme écologique, explique William Cinéa, fondateur du jardin. Nous
voulons attirer les visiteurs de la ville des Cayes vers le jardin car
c’est quelque chose qui renvoie une image positive d’Haïti. » Cet
ingénieur forestier, spécialiste en gestion des ressources forestières, a
été inspiré par une visite d’un jardin botanique en Israël et celui de
Kew en Angleterre où il s’est spécialisé en création et gestion de
jardin botanique. Son ambition s’est doublée lorsqu’il apprit que le
jardin botanique de la République dominicaine s’étendait sur 200
hectares de terres et celui de Cuba sur 97 hectares. « Nous avons
commencé en 2003. Ce n’est qu’en 2007 que les gens ont commencé à nous
connaître. Avant, c’était un parc d’attractions. C’est à partir de 2011
que nous sommes véritablement devenus un jardin botanique », raconte-t-il.
Des fonds privés pour subsister
Le jardin botanique des Cayes est divisé en quatre départements : recherche et de conservation ; éducation ; développement et relations publiques. Pour assurer son fonctionnement, les visiteurs sont encouragés à verser un tarif de 50 gourdes par enfant et 100 gourdes par adulte. De plus, il est créé un système d’adhésion à travers lequel des contributeurs volontaires versent régulièrement leurs cotisations pour supporter l’œuvre. L’équipe du jardin développe par ailleurs l’horticulture, réalise des études ou des inventaires pour des institutions et vend des biens et des services. « Nous sommes fiers de dire que Haïti a un jardin botanique entièrement conçu et géré par des Haïtiens. Nous travaillons tous les jours à développer notre vision », se réjouit William Cinéa.
Le jardin botanique des Cayes est divisé en quatre départements : recherche et de conservation ; éducation ; développement et relations publiques. Pour assurer son fonctionnement, les visiteurs sont encouragés à verser un tarif de 50 gourdes par enfant et 100 gourdes par adulte. De plus, il est créé un système d’adhésion à travers lequel des contributeurs volontaires versent régulièrement leurs cotisations pour supporter l’œuvre. L’équipe du jardin développe par ailleurs l’horticulture, réalise des études ou des inventaires pour des institutions et vend des biens et des services. « Nous sommes fiers de dire que Haïti a un jardin botanique entièrement conçu et géré par des Haïtiens. Nous travaillons tous les jours à développer notre vision », se réjouit William Cinéa.
SUR 8 HA, le jardin préserve plus de 500 espèces de plantes dont 25 endémiques.
Le jardin botanique des Cayes est
aujourd’hui l’un des plus grands centres d’attraction du département du
Sud. Chaque année, des délégations d’écoliers et d’étudiants de tous les
départements le visitent. Il fonctionne avec un personnel très réduit
et 25 contributeurs dont la plupart sont des étrangers. Pour le moment,
l’Etat ne s’implique pas dans son fonctionnement. « La mairie des Cayes aurait dû être notre premier partenaire »,
déplore William Cinéa, qui croit dans un partenariat public-privé pour
développer le jardin. Il aimerait également répliquer le modèle dans les
dix départements du pays.
Ralph Thomassaint Joseph
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